Après Fort de France nous décidons d’aller explorer un peu plus direction Nord et levons l’ancre pour Saint Pierre. Depuis le début je me faisais une joie de voir Saint Pierre bien que porteuse d’ une triste histoire. La ville s’étant développée grâce à l’industrie sucrière et au commerce des esclaves resta la capitale économique et le centre culturel de la Martinique jusqu’en 1902. En 1900, Saint Pierre, cas unique dans la région, possède un équipement particulièrement moderne :

un réseau d’éclairage urbain électrique, un tramway hippomobile, un port particulièrement actif, un théâtre de 800 places, des belles maisons, de belles rues, des fontaines… et un maire particulièrement obtu… Début avril 1902 des fumerolles apparaissent au sommet de la Montagne Pelée déclenchant une sonnette d’alarme qui aurait due être écoutée dès le début. L’histoire se répète à travers les îles que nous visitons… le volcan montre à maintes reprises des signes d’activités qui ne sont pas pris au sérieux par les autorités de la villes, car les élections législatives approchent et il aurait été trop difficile de les reporter et trop compliqué d’évacuer la ville. … Arrive ce qui devait arriver, le jeudi 8 mai une nuée ardente dévale le volcan vers Saint Pierre et rase la ville en quelques minutes, tuant ainsi 26’000 personnes et détruisant 40 navires dans la rade en quelques minutes. Le seul à avoir la vie sauve sera un prisonnier protégé par les épais rempart de sa prison et d’après certaines histoires peut-être qu’un marin ancré assez loin dans la baie aurait aussi été épargné…. Amos analysera avec soin notre emplacement avec Nomad, assez loin d’après lui d’une éventuelle nouvelle éruption… .

 

La ville tant d’année plus tard n’a vraiment pas retrouvé son éclat d’antan. On a l’impression de se promener au milieu de maisons mal construites et de chantiers vaguement commencés mais jamais terminés. C’est assez tristounet.

 

 

La vue du bateau, donnant sur l’église du village avec le volcan en arrière plan est néanmoins très belle et nous profitons même des chants religieux chantés presque tous les soirs. Le marché nous enchante par ses couleurs, ses odeurs d’épices et par le sourire éclatant des vendeurs. Les marchands de bijoux nous donnent envie de réaliser nos propres créations.

Depuis Saint Pierre nous partons en balade et traversons de grands champs de canne à sucre pour finalement arriver à la rhumerie Depaz que nous visitons avec grand intérêt. Et non nous n’avons pas visité uniquement pour l’excellente dégustation de fin de parcours !!! Quoique nous sommes quand même partis avec plusieurs bouteilles dans nos sacs à dos dont une que notre copine Chantal transportera de retour dans ses bagages pour mes parents.

Un petit goût de Martinique en Alsace 

 

Saint Pierre sera aussi le départ de trois belles journées de découvertes à travers l’île grâce à notre voiture de location. Nous partons tout au Nord nous promener dans la forêt tropicale, dense, chargée en humidité, en fleurs, en végétation abondante et même en …mygales….

 

Nous traversons l’île d’ouest en est et tombons sous le charme des paysages, verts, montagneux, des fleurs aux couleurs vives et des routes sinueuses !

Nous irons fêter Pourim avec nos copains de Cata Maïa et La Crusa Nostra de l’autre côté de l’île, sur la côte Atlantique. C’était le rêve de Matan d’aller se perdre avec notre Nomad de ce côté de la Martinique, mais malheureusement nous n’y arriverons pas cette fois. Grâce à notre voiture et à nos copains nous en aurons néanmoins un aperçu. Et c’est beau !