NOMAD à l’eau

Nous avons mis notre NOMAD à l’eau pour la première fois pendant les vacances de Pâques. C’était un grand moment et ôh soulagement IL FLOTTE :-)))

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Il est encore plus beau dans son élément et tout à l’air de fonctionner à peu près comme il le faut! Matan avait passé les premiers jours la tête plus souvent dans les cales et le moteur qu’à l’extérieur et grâce à son travail, les toilettes fonctionnaient, le moteur était révisé, l’eau coulait quand on le lui demandait 🙂 les voiles étaient installées, le guindeau manuel (et oui) bien qu’énervant à utiliser était utilisable, Adi avait son parc privé installé à l’avant, la cuisinière était en état de marche et même l annexe a pu être mise à l’eau. Nous avons aussi changé le nom de notre bateau. Poncé le précédent et mis au scotch pour le moment son nouveau nom: NOMAD. Nous avons expérimenté les marches avant et arrière à grande peine du bateau et avons fait notre premier tête à tête ou plutôt bouée à hélice. En effet lors de notre premier amarrage nous nous sommes pris le cordage de la bouée dans l’hélice. Tout ce qu’on aime! Situation de stress, Matan largue l’ancre à l’avant ( en maudissant le guindeau manuel qui se bloque juste à ce moment là), je nous tient à l’aide de la gaffe sur le beau bateau qui est juste à côté et qu’on menace fortement de cogner, on commence à réaliser que la jolie calanque dans laquelle nous sommes est trèèèèès étroite et qu’il y a des rochers PARTOUT, Matan attrape le kayak et s’apprête à le mettre à l’eau pour aller nous amarrer sur une autre bouée et à ce moment précis on entend du fond du bateau, Paaaaapaaaaaaa, Mamaaaaaan j’ai fini de faire caaaaaacaaaaaaaa :-(*%&/()”””””!!!!.  Venez m’essuyeeeeeeer! D’unisson Paaapaaaa et maaaamaaan crie en retour:” ce n’est pas le mooooomeeeeeent! s’ensuit une âpre discussion qui se finit par une Noa en larme pestant qu’elle ne va quand même pas passer touuuuute sa vie sur les toileeeeettes et un Matan qui lâche ancre, kayak et tout le reste pour aller essuyer sa fille  :-)))). L’affaire s’est bien terminée et nous a permis de rencontrer un couple très sympa qui malgré l’heure du repas et l’eau froide n’a pas hésité à nous rendre service en plongeant pour décrocher l’amarre de l’hélice. “nochmals viiiielen dank an euch beiden Alfons und Elwira !!!!” La voile c’est aussi ça, de belles rencontres, de belles discussions et des moments cadeaux ou chacun donne un peu de lui pour aider l’autre. Cette semaine de voile m’a permise aussi de réaliser que tout ne sera pas toujours facile et que j’avais de nombreuses peurs par rapport à ce style de vie que nous adopterons pendant quelques temps.Que mes amies de la terre ferme allaient me manquer (j’ai d’ailleurs suggérer un stage intensif au café de Prangins pour Matan pour qu’il puisse endosser le rôle des copines quand rien ne va plus et qu’il lui faudra écouter et consoler sa femme hystérique et dépressive !!!). Que l’espace est réduit, qu’il n’y a pas de machine à laver, que  j’étais prête à hacher menu menu la bôme que j’ai prise à maintes reprises dans la tête et que les toilettes ne sont pas toujours faciles à utiliser quand le bateau gite. Que j’ai la crainte que mes enfants se noient ou que mon mari passe par dessus bord au beau milieu de la mer pendant que je joue tranquillement dans le bateau. Il y a eu une nuit difficile ou je me suis dite, non ça ne va pas aller, ce n’est pas possible, je ne peux pas vendre ma maison et aller avec mes trois enfants et mon mari sur ce bateau. Tout mon corps et ma tête refusait en bloc ce projet pour lequel nous investissons autant de temps, d’argent et d’énergie. Le nuit a été longue et au réveil j’ai parlé aux enfants. Je leur ai demandé s’ils aimaient être sur le bateau? Ils m’ont regardé un peu ahuris et on dit: “Oui”, s’ils voulaient vendre la maison et se voyaient vivre pour quelques années sur Nomad? Ils ont redis: “Oui bien sûr, on peu aller jouer maintenant maman?” Et là je ne sais pas mais tout est devenu clair pour moi, mes enfants allaient bien, ils étaient heureux, dehors le soleil brillait et toute mon énergie était revenu. Je me suis rappelée pourquoi nous avions ce projet et ce que nous voulions y trouver. Vivre en famille des moments particuliers, apprendre à nos enfants que le monde n’est pas uniquement un univers de consommation ou le principal est d’avoir le dernier jeu vidéo et la dernière marque à la mode de basquet. Que la nature se respecte et qu’il faut savoir l’écouter. Les responsabiliser et leur faire tout simplement découvrir qu’un peu plus loin c’est différent et qu’il est sage d’apprendre à ouvrir ses yeux, grand ses oreilles et toucher du bout du cœur ces différences.


Comments

NOMAD à l’eau — 1 Comment

  1. Bon bin… il ne reste plus qu’à vendre la maison… mais pas trop vite… qu’on ait encore le temps de boire des cafés, de papoter et passer de bons moments ensemble… car quand vous serez entassés sur ce beau, mais petit 😉 bateau perdu au milieu de la mer, certes vous vivrez de belles aventures en famille, mais vous allez nous manquer… 😉

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