Celà fait quelques jours que nous sommes sur l’île d’Eleuthera. Notre premier mouillage était drôle, devant une plage ou pleins de petits cochons rose, noir, brun tachetés nous on souhaité la bienvenue!

Pour échapper à la tempête du nord nous avons rapidement décidé de bouger plus au sud de l’ île vers Hatchet pond ou nous sommes restés le temps que la dépression et ses vents tournants passent,le temps aussi de nous réapprovisionner en légumes, fruits et viande.

Dès que nous avons pu bouger nomad en toute sécurité, une fois n’est pas coutume, nous sommes repartis sur nos pas vers Glass Window. Des navigateurs rencontrés à Berry Island nous avaient fortement recommandé d’y passer et après avoir lu dans les brochures que c’est l’endroit géologiquement le plus intéressant des Bahamas, nous étions assez impatient de le découvrir.

 

 

Nous n’avons pas été déçu. Imaginer de la pierre, aride, sèche, coupante et découpée dans le ciel bleu. d’un côté l’océan atlantique, bleu profond, déchaîné, fâché, sifflant et soufflant et s’explosant en des milliers de crètes d’écume. Des vagues, hautes, blanches et tourbillonantes, emportant avec elle des litres et des litres d’eau. De l’autre côté l’océan protégé, avec une eau translucide, mariant des nuances de bleus jusqu’alors inconnues à ma vue. Une eau calme, paisible, à peine agité par de petites vagues, faisant frissonner la surface de l’eau.

 

Au milieu, une route, puis un pont. Un pont qui relie les deux côtés d’Eleuthera. Un pont qui s’élève par dessus une marmite d’eau bouillonnante côté atlantique. Des tonnes d’eau qui viennent se fracasser contre les rochers en delà du pont et qui viennent se déverser à grands flots d’écumes dans la baignoire paisible, de l’autre côté…

Dans les roches, au grand bonheur des enfants et oui aussi des parents, un blow-hole, ou encore un trou d’air, ou la mer agitée s’engouffre et soufffle et projette quelques mètres plus loin un souffle de baleine amplifié. Des gouttelettes d’eau et de l’air s’en échappe et quand de petites mains remplissent le trous de cailloux et de feuilles, le tout se transforme en un feu d’artifice naturel. C’est beau à vous couper le souffle.

Un peu plus loin, la baie côté atlantique se découpe en de grandes baignoires et les falaises se dessinent et s’inventent en milles personnages, au gré des vagues qui viennent s’y fracasser.

Le soleil est chaud, la roche est aride et coupante La mer est bleu et agitée et dans l’air pur du ciel, les embruns s’explosent et nous font méditer à la puissance de cette nature exceptionnelle qui nous entoure. Nous sommes privilégiés de vivre un tel spectacle et nous le prenons avec tout le respect et l’intensité qui lui est dûe.

Philiippe, encore une fois tes mots résonnent à mon oreille et font sens: Merci, dame Nature!