Un petit coin de paradis, Hoffmann Cay

IMG_3083_thumb[7]Une plage de sable fin, des raies grandes cooooomme ça qui s’y baigne, une balade qui nous mène à un trou bleu, beauté de la nature. Une eau translucide et de la chaleur mais pas trop. Enfin tout ce petit paradis rien que pour nous 5! Il y aura même la rapide visite d’un petit requin, notre premier!

J’avais tellement redouté les requins en venant aux Bahamas, mais après quelques semaines passées ici, nous commençons à nous demander quand enfin nous les verrons! Il faut penser que même eux respectent notre besoin de calme.

 

Enfin je trouve le temps d’écrire, de fabriquer l’échelle de corde pour les enfants. Matan leur fait une balançoire et commence à leurs montrer comment lire une carte marine. L’école reprend son rythme et pour les après midi, notre petit bateau est descendu dans l’eau et les kayaks ré-utilisés quotidiennement.

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Les enfants retrouvent avec bonheur leur milieu aquatique. Adi apprend à nager “comme il faut” jambes coordonnées avec les bras. Pour l’instant nous ne voyons pas beaucoup de poissons. Il y a surtout des raies et quelques balaous. Avec les raies nous prenons une bonne leçon. Elles viennent se cacher sous le sable, à moins d’un mètre du rivage et même en étant juste au dessus d’elles avec notre dinghy, elles ne bougent pas. Je repense aux enfants qui ont courus dans l’eau et même marché jusqu’à Nomad les deux jours passés et je frissonne en pensant à ce qui se serait passé s’ils avaient marché sur elles. A partir de maintenant nous serons plus prudents…

 

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Nous décidons de mieux profiter de cette mer nourricière qui nous entoure et comme la pêche n’est pas un succès pour le moment, nous nous rabattons sur le Lambi. Le lambi est une sorte de gros escargot des mers qui habite dans une très grande coquille. Aux Caraîbes déjà et au Bahamas aussi le Lambi fait partit de la cuisine traditionnelle et est servi dans tout les restaurants. Il se mange cru, en ragoût ou dans les fameux rôti, sorte de wrap fourré. La coquille sert à décorer les allées, les jardins ou traine simplement sur toutes les plages près de restes de feu. Les locaux les pêchent et les mange comme la pomme que l’on cueillerait chez nous au bord d’un champ dans lequel on picknick. D’après internet et notre analyse des coquilles vides, il suffit de faire un petit trou à l’arrière de la bête afin de libérer la succion qu’elle exerce puis de la sortir . Ramener cette bête à bord est nettement plus facile à faire que de pécher. Il suffit d’en trouver une sur le sable et de la ramasser. Ce qui est un peu embêtant c’est que ladite bête sort des antennes ornées de petits yeux curieux de sa coquille et qu’il devient tout de suite plus difficile d’imaginer de la tuer.

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DSCN1623_thumb1Mais bon, nous avons faim et nous sommes plein d’énergie et de volonté de vaincre cet animal et aussi d’avoir autre chose que des conserves dans notre assiette. Je m’installe donc à l’arrière du bateau avec tous les instruments nécessaires. Planche en bois, marteau pour faire le petit trou à l’arrière de la coquille, et des gants de cuisine épais car cet animal est tout aussi gluant qu’un escargot…..

Matan courageusement m’assiste de loin…. et  moi j’espère que cette chose ne va pas sortir ses petits yeux aux moment ou il faudra la tuer…. Hop un petit coup de marteau, hoooop un gros coup de marteau car la coquille est super solide…. Ni une ni deux le petit trou est fait. Maintenant point deux: sortir la bête. Matan suggère d’attendre qu’elle sorte toute seule, et à ce moment là de l’attraper et de la tirer dehors… mmmh … de un je n’y crois pas trop et de deux attendre ne fait pas bon ménage avec ma personne.

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Je charge donc mon mari chéri de compléter ma palette d’instruments d’un couteau, puis d’une fourchette, puis d’un hameçon, puis d’un pic recourbé afin d’essayer d’extraire ce fichu animal de sa coquille..!!! Grrrr rien ne marche!

 

Seul avantage à la chose, le lambi doit à l’heure qu’il est être bien mort et ne risque plus de montrer ses antennes et ses yeux…

Nous décidons que le petit trou était trop petit et que probablement la succion faite par le lambi est toujours là. Je redonne donc de petits coups de marteau et élargit le trou. Rien n’y change, aaah si, je coince un vieil hameçon rouillé dans la coquille et je n’arrive plus à l’enlever! Crotte zut. Je ne peux plus dire le vilain mot qui commence par M…. et qui finit par e et qui est un peu comme crotte en moins poli, parceque ma résolution de nouvel an est d’arrêter de le répéter à tout bout de champ…

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Donc crotte zut, rien ne se passe. A que celà ne tienne, petit trou grand trou, je finis par démonter la coquille à grand coup de marteau et après avoir aspergé la moitié de la jupe arrière de Nomad de bout de coquille et de bave d’escargot/lambi, j’extrais fièrement l’animal! Haaaa bel exploit! Je me dis que si un pêcheur du coin avait assisté à la scène il serait à l’heure qu’il est tout aussi mort que le lambi, mais de rire lui….

Ne reste plus qu’à éplucher le tout et couper les antennes, les yeux et les autres parties pas trop bonnes, de couper le tout en rondelles et de laisser mijoter dans une petite sauce pendant quelques heures.

 

Et quiiiiiiii a mangé du lambi ce soir? Beeerk, pas moi en tout cas!

 

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